Quelle est l’activité de votre entreprise ?
J’ai fondé Alphascience pour mettre la cosmétique scientifique au cœur de son action. Depuis sa création en 2016, Alphascience innove avec des produits antioxydants, concentrés en vitamine C stabilisée afin d’accompagner la médecine esthétique et freiner le vieillissement cutané.
Grâce à son laboratoire de recherche dirigé par Alfred Marchal, chercheur réputé dans le domaine de la médecine anti-âge et des antioxydants, Alphascience développe de nouveaux actifs innovants et des technologies de stabilisation des molécules les plus fragiles. Nous venons par exemple de déposer un brevet de stabilisation de la cystéamine, qui est un actif très puissant dans le traitement de l’hyperpigmentation.
J’accorde une grande importance aux valeurs sociales et environnementales. Nous fabriquons en circuits courts sur deux sites à haute valeur environnementale, à Grasse et sur la côte Bretonne et faisons appel à des fournisseurs français à 80% pour nos packagings. Nous avons mis en place un partenariat avec l’association T’Hand’M d’Orléans qui assure toute notre logistique internationale, stockage et contrôle qualité avec l’inclusion de travailleurs en situation de handicap.
Aujourd’hui la société, basée à Paris et en Bretagne, comprend 11 collaborateurs et prévoit pour 2023 un chiffre d’affaires de plus de 2 millions d’euros à 85% à l’export
Quel fut l'élément déclencheur de votre démarche à l'international ?
Le développement international s’est imposé dès la naissance de la société : le savoir-faire français en cosmétique bénéficie d’une excellente réputation dans le monde entier et nous nous efforçons de porter ces valeurs par notre innovation et la qualité des produits.
Quelles ont été les destinations ciblées et pourquoi ?
Alphascience a tout d’abord centré son développement sur l’Asie du Sud Est et l’Amérique du Nord au Mexique et Etats-Unis.
Dans ces zones, du fait de la combinaison de l’exposition aux UV, de la pollution et des spécificités de leur peau, les femmes portent une attention particulière au traitement des taches pigmentaires, segment sur lequel nous sommes très performants. Le Mexique est ainsi aujourd’hui notre 2ème marché à l’exportation après les Etats-Unis.
De plus, le climat des affaires et les perspectives de croissance sont très favorables sur ces marchés qui sont moins concernés par la crise énergétique et les problématiques de pouvoir d’achat que nous connaissons actuellement en Europe.
Nous avons mené des missions avec la Team Export sur la Corée et l’Inde qui nous ont permis de mieux comprendre les spécifiés de ces marchés qui sont extrêmement complexes. Nous prévoyons un lancement avant la fin de l’année en Corée et attendons notre innovation sur le traitement des cernes pour nous développer sur le marché indien.
Vous avez fait appel à la Team France Export : comment vous a-t-elle accompagnée en France et au Canada ?
En juin 2022, j’avais décidé de participer au Congrès Les Nouvelles Esthétiques, qui se déroulait à Montréal. Mon objectif était de trouver le bon partenaire sur le marché de la médecine esthétique. Je n’avais encore aucun contact sur place.
Un Pavillon France étant organisé au sein du Congrès, j’ai pu bénéficier de la visibilité et des rencontres acheteurs, proposées aux exposants français. Grâce au travail efficace de Cloé Dupont et Marina Goncalves Serrano, conseillères export au sein des Bureaux Business France de Toronto et de San Francisco, j’ai été mis en contact avec différents partenaires actifs sur les marchés de la médecine et de l’esthétique.
Parmi les prospects présentés, j’ai eu la chance de rencontrer la société Daniele Henkel, entreprise leader sur son marché, dont la fondatrice éponyme est une figure incontournable de l’entreprenariat canadien.
Notre partenariat a démarré en mai 2023 avec plusieurs congrès scientifiques de lancement au Québec en en Ontario grâce auxquels Alphascience bénéficie aujourd’hui d’une présence sur les deux provinces. Des formations sur place et à distance soutiennent ce partenariat avec une accélération prévue sur le 2ème semestre.
Quel a été l'impact - ROI de cet accompagnement et quel a été l’impact du digital dans votre développement ?
Le Canada complète notre présence en Amérique du Nord, il est notre prochain relai de croissance significatif et nous visons une couverture nationale avec notre partenaire.
J’insiste sur le soutien actif apporté par Cloé Dupont, et de Marina Goncalves Serrano : orientées « solutions », elles ont une parfaite compréhension de notre business model, une bonne analyse du marché et ont été très précieuses dans les mises en relation.
La période COVID a accéléré la transformation de l’entreprise : nous sommes passés au 100% digital et télétravail, recruté des nouveaux collaborateurs de très bon niveau qui adhèrent à ce mode de fonctionnement flexible. Nous avons également réduit notre empreinte carbone grâce à la réduction significative de nos déplacements et formations sur site et conclu de nouveaux contrats de distributions significatifs à distance !