Le Brésil figure parmi les 1ers producteurs agricoles mondiaux. En 2019, l’agriculture a généré un PIB de 361,2 Mds EUR, soit 21,4% du PIB national. Le pays représente un marché potentiel colossal pour les industries agroalimentaires françaises. Différents facteurs y contribuent :

 

1. Malgré le discours officiel du Brésil, le niveau d’innovation et de technologie du secteur est encore globalement faible dans le pays, à de rares exceptions près. Le Brésil bénéficie de conditions favorables (immensité du territoire, ensoleillement, précipitations), de ressources en main d’œuvre abondantes et d’une politique d’investissements, aussi bien publique que privée, qui ont permis une augmentation des rendements et une amélioration des pratiques de production (transformation des sols pauvres et acides du Cerado, tropicalisation de la génétique végétale et animale, implantation de multinationales alimentaires, etc.). Pour autant, comparé à la France, le niveau de technologies adopté aussi bien en agriculture, en élevage et par les industries alimentaires, est loin des standards européens les plus élevés. Ainsi, chaque adoption de nouvelle technologie permet de dépasser les précédents records de production. Cela laisse supposer une marge encore grande de croissance ces prochaines années et de nombreuses opportunités pour les entreprises françaises de placer leurs technologies et leur savoir-faire. Ceci est d’autant plus vrai que le secteur affiche une volonté assumée de s’approcher des standards de production internationaux.

 

2. La forte résilience du secteur agroalimentaire brésilien aux crises économiques, politiques ou sanitaires, qui se multiplient mondialement et nationalement. Les impacts sont généralement modérés dans la filière agricole, notamment grâce à un équilibre entre la consommation locale et l’exportation (la moitié de la production est destinée à la consommation et l’autre moitié à l’export), ce qui permet une certaine résistance aux crises nationales et internationales. L’importance de l’export est à l’origine d’une forte liquidité du secteur, ce qui diminue la dépendance des agriculteurs au crédit et facilite les investissements, y compris sur les solutions et technologies importées. On voit par exemple que le COVID-19 n’a pas eu, à ce jour, de répercussion significative sur le secteur. Ainsi, en période de turbulences internationales répétées, un marché stable comme celui-ci pourrait être une carte stratégique à jouer pour le développement de nos entreprises.

 

3. L’ouverture progressive du marché malgré la mauvaise presse dont pâtit le pays : Le panel des marchés ouverts au niveau SPS avec le Brésil est assez large comparé à beaucoup de pays pourtant réputés plus ouverts et il tend à s’élargir progressivement depuis ces dernières années. De plus, le Brésil s’est engagé dans un processus de simplification de ses démarches d’importation (portail unique du commerce extérieur par exemple) et a montré depuis la signature de l’accord UE-Mercosur des signes, certes encore discrets, mais assez tangibles d’ouverture sur les négociations SPS bloquées depuis longtemps.

 

Les besoins annoncés du marché, sur lesquelles la France pourra se positionner, sont nombreux et notamment dans les domaines suivants :

 

  • Agriculture, responsable pour 246,1 Mds EUR de facturation en 2019, soit 14,6% du PIB brésilien : AgTech et innovations agricoles, biointrants, IoT et connectivité, prévisions climatiques, qualité des semences, technologies d’application, classification, diminution des pertes agricoles, durabilité des pratiques et certification, sécurisation des paiements, valorisation de la production, etc.
  • Élevage, responsable pour 115,1 Mds EUR de facturation en 2019, soit 6,8% du PIB brésilien : Génétique (rusticité de nos races laitières) et solutions d’insémination, santé animale (discussions très ouvertes et techniques avec le Ministère de l’Agriculture ; contrôles des maladies pulmonaires du porc, etc.), solutions alternatives aux facteurs de croissance (chaque fois plus interdits), gestion des troupeaux et modernisation des équipements et des pratiques, qualité et amélioration gustative des produits, etc.
  • IAA, responsable pour 156 Mds EUR de facturation en 2019, soit 9,2% du PIB brésilien : amélioration des performances et diminution des coûts (automatisation, contrôle qualité, big data, intelligence artificielle, etc.), sécurité alimentaire et sécurité des aliments, durabilité de la production, pertes alimentaires, transparence et traçabilité, responsabilité sociale, fonctionnalités des emballages, nouvelles tendances du consommateur, etc.
  • Environnement : Préservation des biomes et des ressources hydriques, biocarburants et efficacité énergétique, biodiversité, biointrants, pratiques agricoles, pertes alimentaires, déchets, recyclage et économie circulaire, biotechnologies, impact carbone, etc.
  • E-commerce: Marché de 36 Mds USD en 2018 en très forte croissance (perspective de 56 Mds USD d’ici 2021 / prévision pré-COVID).

 

Ces dernières années, l’attention de business France porte sur les innovations de ces secteurs. Des partenariats solides déjà consolidés avec les entreprises et institutions brésiliennes ont permis d’approfondir l’étude des opportunités pour les entreprises françaises et d’accélérer et organiser la mise en place de projets bilatéraux.

 

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