Comment de petits appareils ont été créés pour analyser de manière fiable les polluants de l’air. Découvrez In’Air Solutions.
Saviez-vous que le formaldéhyde provoque l’asthme allergique et qu’il se retrouve dans 100 % des logements français, des bureaux et même des écoles ? Il figure aux côtés du benzène dans la catégorie des polluants majeurs et préoccupants de l’air intérieur selon le législateur. Dès le 1er janvier 2018, un nouveau dispositif de surveillance et d’amélioration de la qualité de l’air intérieur dans les lieux accueillant des enfants (crèches, écoles maternelles et primaires) doit d’ailleurs être instauré.
Comment mesurer la pollution ?
Stéphane Le Calvé, chercheur au CNRS et à l’université de Strasbourg, a travaillé pendant neuf années (de 2006 à 2014) sur la problématique de la pollution de l’air intérieur dans le programme Primequal, piloté par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et le ministère de l’Environnement. Très vite, il s’est rendu compte du besoin émergent de mesures continues du formaldéhyde. Il a donc réfléchi à une solution, et a inventé une machine complètement automatisé et très précise, qui permet de mesurer ces taux de pollution.
C’est à l’occasion de la création de la première génération de cet appareil novateur qu’a eu lieu la rencontre entre ce spécialiste des polluants chimiques de l’air et Stéphanette Englaro, une scientifique diplômée en ingénierie de projets innovants. L’histoire de la création de la startup est ainsi née en 2011, lorsque Stéphanette a étudié et validé l’intérêt du marché pour cette invention.
Des petits appareils à la recherche de formaldéhyde
Les appareils qu’ils proposent, facilement transportables (avec un poids de seulement cinq kilos) contrairement à ce qui existe sur le marché, sont non seulement programmables mais permettent également de visualiser les variations dans le temps. Par exemple, dans une école, si l’on choisit de programmer l’appareil pendant plus de cinq jours, il sera possible d’analyser les pics de pollution et ainsi de constater quels matériaux ou activités sont à l’origine d’émissions de formaldéhyde. Faire de la peinture, des collages ou dessiner au feutre peut être une source d’émissions polluantes. Même un meuble, un matériel de décoration ou une bougie qui brûle peuvent aussi être des facteurs de pollution.
Hébergée à l’université de Strasbourg et fortement appuyée par le CNRS, In’Air Solutions a participé en décembre dernier à l’événement Pollutec (salon international des équipements, technologies et services de l’environnement) afin d’y présenter ses créations aux spécialistes du marché. Sa première ambition est de livrer une trentaine d’appareils en France d’ici à fin 2017 et de poursuivre par une commercialisation à l’export dès 2018.
« In’Air Solutions est une entreprise où il fait bon travailler, où chacun donne du sens à son travail », une devise qu’affectionne particulièrement Stéphanette. Parce que, pour être innovant, il faut savoir être enchanté et passionné par ce que l’on fait, une philosophie qui mérite d’être partagée !