La Côte d’Ivoire : Une référence en Afrique
1ère puissance d’Afrique francophone et 3ème de l’Afrique de l’Ouest derrière le Nigéria et le Ghana, La Côte d’Ivoire affiche une croissance continue de + de 7% depuis 2012. Visant l’émergence à l’horizon 2020, elle s’est dotée d’un Programme National de Développement (PND) couvrant la période 2016-2020 dont le montant global d’investissement est estimé à 30 000 Mds Fcfa (45,7 Mds EURO). Avec le PND 2016-2020, la Côte d’Ivoire veut accélérer la transformation structurelle de son économie. Pour ce faire, le gouvernement a placé au cœur de sa stratégie le secteur privé, tant national qu’international, comme le principal moteur de la croissance économique.
L'agro-industrie, pilier de l’économie ivoirienne
Le secteur agroalimentaire représente 20% du PIB avec des filières diversifiées allant de la brasserie aux secteurs laitier et sucrier, de la meunerie aux huiles végétales, en passant par la production de thon, etc. De plus, forte de son positionnement de n°1 mondial dans la production de cacao et de noix de cajou, la Côte d’Ivoire œuvre pour la transformation de ces principales cultures de rente.
En effet, moins de 30% dans le cacao et 5% dans la noix de cajou sont transformés, la marge de manœuvre est donc importante. L’objectif affiché est sans ambages : accroître la part du secteur agroindustriel comme acteur prépondérant à la croissance de l’économie ivoirienne. Ainsi la transformation passe par l’utilisation de toutes les composantes de la culture, par exemple pour le cacao la valorisation de la cabosse en biomasse. Valoriser ces déchets agricoles à travers une centrale électrique biomasse contribuera par exemple à combler un besoin en électricité en constante augmentation.
De même, l’Agence Nationale d’Appui au DEveloppement Rural (ANADER) s’est aussi engagé dans la construction d’usines de transformation des résidus de cacao en biocarburant. Cette initiative vise à transformer les coques de cabosses de cacao en biocarburant, utilisables pour le fonctionnement de moteurs de véhicules. A cela s’ajoute, le secteur fruitier qui n’est pas en reste. En effet, des usines de transformation de fruits (mangue, orange, pamplemousse, ananas…) ont vu dernièrement le jour participant ainsi l’emploi de jeunes.
L’appui du secteur public à l’agro-industrie
En plus du PND, la Côte d’Ivoire a initié dans le secteur agricole le Plan National d’Investissement Agricole (PNIA phase II doté de 18 Mds EUR sur la période 2018-2025) qui a, entre autres objectifs, la transformation dans 3 filières principales : productions vivrières, cultures de rente et productions halieutiques. Ceci passe notamment par la création de 9 Agro pôles. Par ailleurs, l’édition d’un nouveau Code des Investissements offre une exonération totale des droits de douane sur les équipements et matériels importés et de la TVA durant l’investissement notamment dans l’agriculture et l’agro-industrie.
Conseils d’approche du marché ivoirien
Il est certain que l’atteinte des objectifs précités nécessitent un apport en technologies et équipements agroindustriels. La France se place en 3ème position dans l’importation des équipements IAA derrière l’Italie et les Pays-Bas. Les demandes se situent au niveau des lignes de production, de conditionnement et d’emballage. Il est également primordial d'assurer le suivi et la formation de l’installation pour un meilleur rendement des productions.
Dans ce pays en plein boom agricole où les institutions et le secteur privé expriment une forte demande concernant l'offre française, être présent au SARA, le plus grand salon spécialisé d'Afrique de l'ouest francophone est une réelle chance de percer un marché prometteur. C'est l'opportunité pour vous start-up, TPE, PME et ETI, de présenter vos savoir-faire et expertises, ou de renforcer vos relations et courants d’affaires avec l’Ouest Afrique.
A l'occasion de cette 5ème édition, la France sera d'ailleurs le pays invité d'honneur du salon : la visibilité sera donc accrue pour les participants du pavillon français.