Plus de la moitié des consommateurs britanniques est concernée par l’impact environnemental de leurs vêtements
Bien que la pandémie ait éclipsé la crise climatique, de nouvelles données indiquent que les préoccupations des consommateurs sur l'environnement sont toujours d’actualité.
L'organisme de bienfaisance environnemental WRAP (Waste and Resources Action Programme) a publié un rapport indiquant que plus de la moitié des consommateurs britanniques s'inquiète de l’impact écologique de leurs vêtements.
La pandémie semble avoir exacerbé les craintes sur les préoccupations écologiques. WRAP précise que la sensibilisation du public à ce coût environnemental était importante pendant le confinement. Fort de ce constat, il met en garde les grandes enseignes et les marques de vêtements qui doivent clairement démontrer leur engagement pour le développement durable, sous peine de perdre des ventes.
Le rapport révèle que plus de la moitié des personnes interrogées considèrent désormais l'impact environnemental des vêtements "très sérieux" ; 63 % d'entre eux déclarent que la durabilité et la singularité sont désormais des facteurs décisifs dans leur choix de marques et de vêtements.
Ces résultats s'appuient sur des recherches antérieures réalisées par le WRAP qui ont mis en exergue le souhait des consommateurs pour des options innovantes qui prolongent la durée de vie des vêtements, à l’instar des programmes de bons d’échanges de vêtements (46 %) et des vêtements de seconde main (41 %), particulièrement populaires chez les jeunes qui achètent ces articles chaque semaine.
Les habitudes ont également changé pendant le confinement : 23 % réparent désormais leurs vêtements et 19 % les conservent plus longtemps.
Le rapport indique que les entreprises répondent à la demande des consommateurs pour des vêtements avec une empreinte écologique plus légère et que les grandes marques et les distributeurs ont signé l'accord volontaire SCAP 2020 (Sustainable Clothing Action Plan).
Néanmoins, beaucoup d'autres ne l’ont pas fait. WRAP exhorte les entreprises qui veulent préserver leur part de marché, à afficher leur engagement en faveur de l'environnement, aux consommateurs et aux actionnaires ; et adhérer à « Textiles 2030 », une initiative qui serait l'accord volontaire national le plus ambitieux au monde, pour l’habillement et les textiles.
Ce programme décennal vise à transformer les vêtements et les tissus d'ameublement, afin de réduire leur impact sur le changement climatique. Il fera passer le Royaume-Uni d'une pratique de fabrication, de surconsommation et d'élimination à une pratique circulaire avec laquelle les biens sont produits de manière durable, utilisés plus longtemps puis réutilisés ou recyclés en nouveaux produits.
Le British Fashion Council, la British Heart Foundation, le British Retail Consortium, Cancer Research UK, Charity Retail Association, CTR Group, l’Institute of Positive Fashion, John Lewis & Partners, Next, Oxfam, Primark, Recyclatex, Re-Fashion, Sainsbury's, Salvation Army Trading Company, SOEX UK, Suez, Ted Baker, Textiles Recycling Association et Tesco, sont les premiers à s'engager dans Textiles 2030, avant son lancement officiel, en avril 2021.
Textiles 2030 vise à réduire les émissions de dyoxide de carbone de plus de 40 % pour s'aligner sur l'objectif mondial de 1,5 °C, et diminuer l'empreinte hydrique de 30 %, puis ensuite créer et diffuser une feuille de route circulaire pour les textiles au Royaume-Uni grâce à cette collaboration.
Source : Fashion Network – novembre 2020