Le contexte ivoirien


La Côte d’Ivoire est la première économie de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), avec un taux de croissance annuel supérieur à 7,5% depuis 2012 et le PIB/habitant le plus élevé de la région. 25% du PIB provient du secteur industriel. Abidjan, capitale du pays, en est aussi le centre économique. Le pays est un hub régional pour les entreprises souhaitant développer leurs activités en Afrique de l’Ouest, avec de nombreuses opportunités autour de la ville durable.

La démographie y est très dynamique, elle connait une croissance de 2,5% et une moyenne d’âge de moins de 19 ans. 50,3% de la population, actuellement urbaine, est en augmentation notamment à Abidjan. On estime un doublement de la population d’ici 2050. Il y a donc des enjeux liés à l’exode rural, en parallèle à une attractivité augmentée des villes secondaires.

Les dimensions de la ville durable


La ville durable regroupe transports et mobilité urbaine, énergies renouvelables, logements et air/eau/déchets.

Le transport et la mobilité urbaine sont en pleine expansion en Côte d’Ivoire. Le pays a deux ports majeurs à Abidjan et San Pedro. Le port d’Abidjan est le premier port à containers d’Afrique de l’Ouest. S’ajoute à cela l’aéroport d’Abidjan, premier aéroport de la sous-région, desservi par 24 compagnies aériennes. Le réseau routier ivoirien, rien qu’à lui, représente 50% des routes de l’UEMOA. Le métro d’Abidjan, qui s’étale sur 38km, est un projet rayonnant de Côte d’Ivoire mené par des français.
Suite aux engagements pris dans le cadre de la COP21, la Côte d’Ivoire a une véritable volonté de se tourner vers les énergies renouvelables : hydraulique, solaire, biomasse et utilisation des réseaux intelligents. L’objectif pour 2030 est d’avoir 42% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays, ce qui correspond à 9 Mds de dollars d’investissements. La politique d’accès à l’électrification vise un taux d’accès à l’électricité de 82%.

En termes d’habitat et architecture, le pays met en place un immense programme gouvernemental de construction de logements sociaux et économiques. L’objectif est d’avoir 150 000 logements construits d’ici 2020. S’ajoutent à cela des investissements de grandes chaînes hôtelières qui contribuent à relever les standards de qualité dans le secteur de la construction. Un besoin de transfert de connaissances se fait ressentir puisque la Côte d’Ivoire ne compte que 112 architectes agrées.
La Côte d’Ivoire, qui accueillera la Coupe d’Afrique des nations de football en 2023, organisée dans 5 villes différentes du pays, a de grandes ambitions en termes d’infrastructures urbaines.

Le concept de la ville durable touche aussi le domaine de l’eau, de l’air et des déchets.
Le gouvernement vise un taux d’accès à l’eau potable de 95% pour 2020, contre 81% aujourd’hui. La taille du marché est actuellement faible, mais présente des opportunités considérables pour la gestion des eaux, avec 800 millions d’euros d’investissement programmés dans le cadre du Schéma directeur assainissement du Grand Abidjan. Pour le traitement des déchets, trois centres de groupage sont en cours d’implémentation.


Les opportunités pour faire du phénomène d’agglomération un phénomène porteur en Côte d’Ivoire sont en plein essor. Toutes les différentes facettes de la ville durable sont imbriquées et font l’objet d’opportunités excitantes pour les entreprises souhaitant se développer en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest.

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