Depuis le 3 septembre 2018, les acteurs de la filière volaille de chair sont réunis au sein de la nouvelle interprofession ANVOL, l'Association nationale interprofessionnelle de la volaille de chair. Appelant à reconquérir des parts de marché aux importations et à développer l'investissement, son président Jean-Michel Schaeffer a souligné l'importance de dynamiser les exportations. 

 

La filière française de volaille de chair doit également s’adapter et faire face à la concurrence mondiale. En effet, le déficit des échanges extérieurs de viandes de poulet a atteint un nouveau record en janvier 2019, soit une baisse de -25,7 milliers TEC. Cette diminution est notamment imputable à la baisse des exportations vers le Moyen-Orient d’un tiers sur un an ainsi qu’à la hausse des importations européennes, due au développement des filières avicoles néerlandaise, polonaise et belge[i]. De plus, c’est environ 41 % de la consommation française totale de poulet qui est importée, et 67 % des volumes pour les importations de la restauration hors domicile[ii].

 

Plan d’investissement

Dans cette optique, la nouvelle interprofession a annoncé un plan d'investissement de 2,7 milliards d'euros sur 5 ans, qui visera principalement à moderniser les infrastructures d'élevage ainsi que les couvoirs. Pour parvenir à ce résultat, ANVOL est disposée à investir 2,3 milliards d'euros de son enveloppe budgétaire, les 400 millions d'euros restant seront quant à eux alloués au développement des outils d'abattage, de découpe et de transformation dédiés à la restauration hors domicile. 

 

Par ailleurs, l'interprofession française a pour ambition d‘augmenter de 50% sa production de volailles bio et de 15% en Label Rouge, afin de mieux répondre aux attentes des consommateurs. Pour mettre en œuvre cette stratégie de montée en gamme, elle fournira aux éleveurs des outils d'audit et d'information en vue d'améliorer les pratiques de production, pour notamment poursuivre la tendance de ces dernières années consistant à diminuer l'utilisation d'antibiotiques. 

 

Consommation française

Bien que la France soit le deuxième producteur européen de volaille, elle importe près d'une volaille sur trois pour satisfaire la demande du marché intérieur. En effet, la consommation française de volaille a augmenté de 2,7% par rapport à 2017, soit 28,5kg par an par habitant en 2018. Jean-Michel Schaeffer souhaite passer à moins d'un poulet sur quatre importé, grâce au plan d'investissement d’ANVOL. 

 

En effet, les marques françaises tentent de restaurer la confiance des consommateurs et affichent clairement leurs engagements telles que la certification poulet entier, l’origine des produits, les conditions de production, de naturalité avec l’utilisation de graines de lin sans OGM ou encore le bien-être animal, le respect de l’environnement et la traçabilité.

 

Rassembler autour d’une ambition commune

ANVOL réunit une vingtaine d'organisations professionnelles allant de l'accouvage à la distribution et la restauration et compte dans ses rangs la FIA, Fédération des industries avicoles, qui a pour mission de défendre les intérêts matériels, économiques et moraux de toutes les professions liées à la production ou à la commercialisation de volailles, lapins et chevreaux. Elle représente les intérêts de ses adhérents auprès des Pouvoirs Publics français, des instances européennes et internationales et de tous les organismes interprofessionnels français et étrangers.

Sources : 

http://www.ria.fr/actualites/naissance-de-linterprofession-de-la-volaille-1,6,2219075113.html

https://www.pleinchamp.com/elevage/actualites/anvol-fixe-le-cap-pour-la-filiere-volaille-de-chair-et-veut-investir-2-7-milliards-d-euros

https://www.lsa-conso.fr/la-volaille-mise-sur-l-origine-et-la-sante,287186

http://www.fia.fr/ contact : Julie BRET-MAYOT - jmayot@fia.fr

[i] Source : Agreste

[i][i] Source : FranceAgriMer d’après Kantar Worldpan