La consommation française d’hydrogène est de 900 000 tonnes par an. Il est utilisé dans la sidérurgie, la chimie, le raffinage, etc. Produire cette quantité génère 11,5 millions de tonnes de CO2, soit 3 % du total des émissions françaises. À l’échelle mondiale l’hydrogène gris (hydrogène qui provient des énergies fossiles) produit 116 millions de tonnes de CO2 chaque année.
En mai 2022, l’Union européenne a proposé son plan REPowerEU : programme qui vise à renforcer la transition verte, la diversité du mix énergétique et donc l’indépendance énergétique de l’UE. Le 13 février 2023, l’UE a présenté les règles détaillées de ce qui pourrait être qualifié d’hydrogène vert ou renouvelable. Ainsi, l’hydrogène doit être produit dans un processus renouvelable, comme par exemple l’électrolyse, celle-ci devant également être associée à une source d’électricité renouvelable. La France dispose d’un avantage sur ce point, avec le nucléaire qui a été validé comme source d’énergie renouvelable.
Actuellement, l’hydrogène vert ne représente que 1 % de la production mondiale d’hydrogène. La préférence pour l’hydrogène gris s’explique par son coût de production estimé entre 3 et 6 fois moins cher que la production d’hydrogène vert par électrolyse. D’après les Chambre de commerce et d’industrie françaises, une production plus soutenue d’hydrogène vert pourrait représenter 20 % de l’effort pour limiter à 2 % le réchauffement climatique. C’est pourquoi l’association France hydrogène souhaite réduire la production d’hydrogène gris à 1,07 million de tonnes par an pour 2030.
De son côté, l’Union européenne envisage que la France produise 10 millions de tonnes d’hydrogène vert à l’échelle nationale (14 % de la consommation totale d’électricité de l’UE) et en importe 10 millions de tonnes.
Cet objectif semble viable car la France dispose des outils nécessaires pour se positionner en tant que leader de la production d’hydrogène vert grâce aux 6 % des volumes d’électrolyse (plus grande part au monde). Le développement de cette nouvelle filière assurerait ainsi la création de 50 000 à 150 000 emplois.
Historiquement, l’Hexagone a été parmi les premiers pays à haut revenu à se doter d’un plan hydrogène dès 2018, renforcé par la stratégie nationale d’hydrogène mise en place en 2020 et 2023.
Ces efforts nationaux se matérialisent également lors des salons internationaux de type Global Industrie qui s’est tenu à Lyon du 7 au 10 mars 2023. En effet, 2023 a été l’année qui a mis en avant les discussions sur « la voiture à hydrogène ».
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