L’Italie compte 7 375 km de côtes pour près de 800 ports de plaisance et environ 160 000 places d’amarrage. Les infrastructures portuaires sont principalement localisées en Sicile (137), en Sardaigne (118) et Ligurie (70). En revanche, les régions présentant le plus de places d’amarrage sont dans l’ordre la Ligurie (21 851), la Sardaigne (20 035) et la Toscane (17 132).
Il est estimé que le secteur du nautisme en 2020 a généré un CA de 4,8 Mds EUR en Italie (+12 % par rapport à 2019). 44 % des entreprises de la construction confirment avoir connu une croissance de leur chiffre d’affaires en 2020 par rapport à 2019. En revanche, seulement 23 % des entreprises d’équipements et accessoires ont observé ce phénomène. Par ailleurs, entre 2020 et 2019, le leasing nautique a augmenté de 15,9 % pour atteindre une valeur de contrats de 593,7 M EUR. Les contrats de bateaux de plaisance, représentant 96 % du leasing, ont augmenté de 19 % par rapport à 2019.
Le parc nautique italien immatriculé est constitué à 79,7 % d’embarcations à moteur et à 20,1 % d’embarcations à voile. Les embarcations de moins de 12 mètres représentent 76,3 % du parc. En revanche, les plus de 24 mètres ne comptent que pour 0,2 %, la majorité des super-yachts de fabrication italienne étant destinés à l’export.
En 2020 et 2021, l’Italie a d’ailleurs confirmé sa 1ère place dans la construction de super-yachts au niveau mondial. En 2021, son carnet de commandes comprenait 407 yachts d’une longueur moyenne de 36,8 mètres sur les 821 commandés dans le monde (soit 49,5 % de la production mondiale). Les deux premiers chantiers mondiaux (Azimut-Benetti et Sanlorenzo) sont italiens et représentent à eux deux près de 23 % des commandes mondiales.
L’impossibilité de voyager engendrée par la crise du Covid-19 a encouragé les consommateurs italiens à acheter des bateaux, en particulier des yachts et des voiliers. En effet, l’argent économisé sur les voyages a été réinvesti dans les bateaux constituant une sorte de « refuge », permettant de s’isoler au grand large.
De plus, l'écart entre le petit et le grand nautisme s'est creusé. D’une part, les yachts et les bateaux coûteux continuent de s’adresser à une cible de plus en plus réduite en Italie (mais importante au niveau mondial). D’autre part, les petits bateaux de plaisance et les « objets de loisirs » flottants (surfs, planches, paddles…) attirent une clientèle italienne en croissance.
Les solutions personnalisées pour l’aménagement des bateaux sont d’ailleurs devenues un véritable débouché. Le bateau étant perçu à présent comme un « refuge », les consommateurs recherchent une répartition différente des espaces, plus orientée vers la convivialité.
Enfin, la responsabilité écologique et la durabilité deviennent au cœur des préoccupations et la demande de technologies « éco-compatibles » augmente. En effet, les secteurs porteurs sont les appareils et moteurs plus efficaces et silencieux, les solutions consommant moins de carburant, le matériel moins polluant ainsi que les technologies pour la fin de vie des embarcations. D’ailleurs, c’est vers cette préoccupation « green » que les ressources limitées des régions sont orientées pour la recherche appliquée au nautisme.
Le marché italien est caractérisé par un dense tissu de PME et d’artisans qui sont spécialisés dans l’aménagement des bateaux et interviennent directement sur les chantiers. En effet, dans le petit nautisme, la distribution est très artisanale et fragmentée au niveau régional.
Au vu de ces opportunités, Business France organisera en mai 2022 à Milan des RDV BtoB entre les entreprises françaises et les opérateurs italiens du secteur nautique.