Les French Healthcare Days se déroulent les 8, 9 et 10 juillet 2020 à Abidjan où la France est invitée d’honneur, avec le Nigéria (géant africain). Dans ce pays essentiellement importateur, la production étrangère connaît déjà un fort développement. La priorité que le gouvernement accorde à la Couverture Maladie Universelle, dans le cadre du Plan National de Développement Sanitaire mis en œuvre par le Gouvernement, ouvre d’importants débouchés en Côte d’Ivoire.
Vous souhaitez donner de la visibilité à vos projets en Afrique de l’ouest ? Ces journées sont pour vous.
La Côte d’Ivoire, un marché essentiellement importateur
Concernant le volet pharmaceutique, la Côte d’Ivoire importe près de 93% des médicaments qui y sont consommés. Toutefois ces importations ont une incidence fâcheuse sur les médicaments disponibles dans le pays. Nombre d’entre eux sont vendus au marché informel, ou « pharmacies par terre » ouvrant la voie à de multiples contrefaçons sur ce marché.
Les secteurs de l’hygiène et de la beauté représentent également des marchés d’importation prépondérants. Malgré l’émergence de l’offre locale et la présence d’acteurs historiques, 73 % des Ivoiriens préfèrent les marques étrangères contre 27 % pour les marques locales : la plupart des marques françaises de cosmétiques et dermo-cosmétiques sont présentes sur le territoire ivoirien (Clarins, Nuxe, Uriage, La Roche-Posay, Avène…) et sont reconnues pour leur qualité. La France est le premier partenaire de la Côte d’Ivoire pour l’importation de produits cosmétiques.
Sur la même tendance que celle des secteurs cités précédemment, les unités de production locales de dispositifs médicaux sont quasi-inexistantes et le pays dépend des importations à hauteur de 90%. Les clients finaux se trouvent au sein des établissements de santé privés qui se modernisent et les hôpitaux publics qui se construisent ou sont en voie de réhabilitation.
Développement de la production pharmaceutique étrangère
A côté des 8 unités de production présentes en Côte d’Ivoire, dont 5 actives : Cipharm, Olea, Lic-Pharma, Phamivoire Nouvelle, LPCI, Rougier, Galefomy, Dermopharm, on trouve plusieurs implantations étrangères originaires principalement de pays du Maghreb et de Chine.
La France est présente par les filiales de Sanofi (siège sous-régional pour la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Cameroun), Servier, BioMérieux, Ipsen et du groupe Pierre Fabre.
Elle possède 4 Grossistes-répartiteurs qui tous une centrale d’achats depuis la France :
Ubipharm Côte d’Ivoire (Groupe Ubipharm), Eurapharma (CFAO), DPCI (CERP Bretagne Nord), TEDIS Pharma CI (Groupe TEDIS)
Les fabricants français sont appréciés pour leurs savoir-faire et la qualité de leurs produits.
La France a pour concurrents l’inde, la Chine et la Turquie qui s’implantent localement, effectuent des investissements conséquents, développent des infrastructures et ont une approche de co-développement.
La mise en place de la CMU, une priorité pour le gouvernement ivoirien
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a élaboré une Stratégie de Coopération avec la Côte d’Ivoire pour la période quinquennale 2016-2020. Cette dernière met l’accent sur la mise en place de la couverture sanitaire universelle, priorité de l’Etat ivoirien en matière de santé.
Elle a pour objectif :
- D’assurer un contrôle sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement des médicaments (fabrication, transport, stockage et distribution) ;
- De lutter contre les produits pharmaceutiques contrefaits, faux ou falsifiés et le marché illicite (cas des « pharmacies par terre » nombreuses dans le pays).
Et aura pour conséquence d’augmenter le nombre d’habitants ayant accès aux produits pharmaceutiques et donc de développer considérablement ce marché.
Favoriser le développement local
Le nouveau code de l’investissement veut inciter les investisseurs étrangers à favoriser le développement de l’emploi local, à faire appel à la sous-traitance et à autoriser l’ouverture de leur capital social aux nationaux.
La médecine traditionnelle un secteur spécifiquement ivoirien, créneau pour la France
La médecine traditionnelle est très présente chez les praticiens de santé et la population se soigne beaucoup par les plantes. En 2015, une loi a été votée dans le but d’encadrer ce secteur de l’organiser (loi N°2015-536 du 20 juillet 2015 relative à l’exercice et à l’organisation de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles). Le savoir-faire français en traitements à base de plantes peut également être fort apprécié.
Découvrez aussi :
La Hotline réglementaire : https://www.businessfrance.fr/export-abonnement-reglementaire
La Plateforme des solutions : https://www.teamfrance-export.fr