Qui êtes-vous Short Edition ?
Short Edition est un éditeur de littérature spécialisé dans le format court. Nous éditons sur notre plateforme communautaire tout ce qui peut se lire en moins de 20 minutes : nouvelles, poésies, BD courtes, etc. Nous sommes une vingtaine de collaborateurs sur Grenoble, Paris et Philadelphie.
Nous avons porté 3 innovations dans le domaine de l’édition : premièrement, le format court, plus adapté à la nouvelle génération, deuxièmement, le modèle d’éditeur communautaire, qui permet à une communauté de lecteurs d’évaluer les œuvres et de soutenir les contenus et enfin, le Distributeur d’Histoires Courtes.
Le DHC, que nous avons lancé en 2016, est un nouveau médium de promotion de la lecture sans équivalent dans le monde. Il prend la forme d’un kiosque connecté à notre plateforme d’édition. Il est mis à disposition dans des lieux recevant du public (gare, hôpital, aéroport, musée, galerie commerciale, hôtel, médiathèque, entreprise…) où il est très apprécié. Pas d’écran, trois boutons : elle offre, aléatoirement, sous forme de papyrus, des poèmes, des nouvelles – à lire d'un trait – en 1, 3 ou 5 minutes. Aujourd’hui, nous lançons son petit frère, le Cub’Edito, une version transportable et plus accessible financièrement, destiné aux enseignants et aux élèves.
Vous êtes exportateur, quel fut l’élément déclencheur de votre démarche à l’international ?
L’export est venu à nous par opportunité. Suite au lancement du Distributeur d’histoires courtes, nous avons eu de très nombreuses retombées presse dans le monde, et aux Etats-Unis en particulier. L’une d’entre elles a retenu l’attention de Francis Ford Coppola, le réalisateur américain, aussi éditeur d’une revue de "short stories*". Ce dernier a souhaité acquérir le tout premier DHC pour son restaurant à San Francisco… avant de devenir un associé de Short Edition. C’est ainsi que notre aventure export a démarré. Un accident heureux !
Les Etats-Unis représentent aujourd’hui 40 % de notre chiffre d’affaires export avec 180 DHC qui y sont installés sur un parc total de plus de 400 dans le monde. Nous exportons également en Australie, au Royaume-Uni, dans quelques pays de l’UE…
Quelles ont été les destinations ciblées et pourquoi ?
Nos destinations prioritaires sont essentiellement des marchés anglophones : Etats-Unis, Canada, Australie, Royaume-Uni… La littérature courte (short stories) y est un vrai genre depuis plus de 20 ans, surtout aux États-Unis. Nous avons beaucoup de demandes venant de ces pays pour nos solutions avec notre contenu en anglais (histoires courtes, poésie et BD) pour améliorer l’expérience client, mettre en valeur des œuvres locales ou d’animer la communauté de lecteurs-écrivains. Depuis 2018, avec notre équipe éditoriale nous avons publié et rémunéré plus de 400 auteurs américains/anglais/canadiens…
Vous avez fait appel à la Team France Export, comment vous a-t-elle accompagnée ?
A l’export, nous nous appuyons sur notre conseiller international, Catherine André, de Grex International. Elle nous connaît bien car elle nous accompagne depuis 2016. En fonction de nos besoins, elle nous conseille sur l’/les approche(s) possible(s) des marchés visés, et va chercher les compétences à mobiliser dans le réseau Team France Export, ainsi que les aides et financements possibles.
Par exemple, début 2021, nous avons souhaité mener une action ciblée sur le Royaume-Uni, où nous avions réalisé quelques ventes par opportunité. Catherine a pris contact avec l’équipe Business France au Royaume-Uni avec laquelle nous avons mis en place dans un premier temps, une mission de prospection ciblée auprès de clients potentiels, surtout sur les secteurs scolaires et universitaires qui s’intéressent au DHC pour la promotion de la lecture et de l’écriture auprès des élèves et étudiants, puis la participation au salon Bett Show sous Pavillon France où nous avons pu rencontrer de nombreux acteurs de la EdTech.
Pour ces opérations, nous avons pu bénéficier du dispositif Chèque de relance export de l’Etat et de la Région AURA.
Quel a été l’impact (RoI) de cet accompagnement ?
Grâce au travail réalisé par Business France Royaume-Uni, et notamment Teresa Marshall, nous avons décroché un nouveau contrat de 10 K€ avec Epsom College, une école de 850 élèves, âgés de 11 à 18 ans. Le Directeur de ‘Learning & Innovation’ a été séduit par les possibilités d’introduire le contenu dans le curriculum ainsi que l’opportunité d’offrir une évasion littéraire aux élèves pour encourager la lecture pour le plaisir.
L’école se situe au pied des collines de Epsom Downs à Surrey et a été fondée en 1853.Les élèves sont ravis de retrouver des histoires courtes, poèmes et BD avec leur DHC qui est le tout premier pour une école au Royaume-Uni. D’autres devraient se concrétiser…
Nous sommes ravis de voir également que des influenceurs du secteur culturel comme Jack Edwards parle du DHC sur les réseaux.